Une roche d’origine océanique
Cet affleurement de roche vert sombre et brillante est un vestige de plancher océanique vieux de 400 millions d’années. La roche fortement plissée et profondément transformée par les forces colossales mises en œuvre lors de la fermeture de cet océan, est appelée serpentinite, en raison de son aspect lorsqu’elle est polie, qui évoque une peau de serpent. Elle contient plus de 70 % de minéraux riches en fer et en magnésium et est également très riche en métaux lourds.
Les chrétiens du Moyen-âge utiliseront les vertus décoratives de ce « marbre vert » pour tailler les chapiteaux des colonnes et la fontaine du cloître de l’abbatiale de Conques. Aux premiers jours du XXIème siècle, on taillera à nouveau dans la roche pour la réfection de l’autel de l’abbatiale. Plus simplement, la serpentinite a été largement utilisée dans les constructions locales situées tout autour du site et comme remblai, pour construire la route de Noailhac.
On trouve d’autres affleurements de cette roche en Aveyron, ainsi que dans le Limousin, mais le massif de serpentinite du puy de Wolf est considéré comme le plus grand de France, voire d’Europe. C’est aussi l’un des plus anciens.
Des usages culturels peu connus
Qu’on l’écrive Vols, Voll, Vol ou Wolf, l’origine du nom reste assez floue : se pourrait-il qu’il évoque Héol, dieu gaulois du soleil, à qui on aurait pu vouer un culte au sommet de cette colline ? L’hypothèse a été avancée…mais la vérité historique cherche ses preuves.
D’autres hypothèses ont été avancées pour expliquer l’origine du nom : vient-il plutôt de l’occitan bouol, pour rappeler un vol de faucons, lâchés depuis ce même sommet par le seigneur de Firmi au XIIIème siècle ? Le « W » serait-il apparu après une incursion du Prince Noir et de ses soldats anglais, au XIVème siècle ? …
Quant aux parcelles, mises à disposition des habitants par le seigneur de Firmi au moyen d’un bail à cens, elles ont avant tout servi de pâtures pour la population locale. Les parcelles privées sont devenues des parcelles agricoles pour la plupart. Celles qui appartiennent à des groupes d’habitants ne sont plus usitées aujourd’hui.