Un intérêt qui ne se dément pas
Le puy de Volf, comme les autres sites à serpentinite du Massif Central, intrigue les scientifiques depuis fort longtemps. Etienne Saltel qui herborisa en Aveyron à partir de 1867, y découvrit deux plantes plus tard décrites par l’agent-voyer Le Grand, membre de la société botanique de France : la Polygale de Saltel et la Marguerite du Midi. Dès lors, le site continuera à attirer les botanistes.
Une flore adaptée à un milieu contraignant
Car la flore serpentinicole est très particulière :
Elle est à la fois clairsemée et pauvre en espèces car les sols sont pauvres en éléments nutritifs essentiels, riches en éléments toxiques comme les métaux lourds et particulièrement chauds et secs. Dans ces conditions, la productivité végétale est freinée et les espèces les plus sensibles sont éliminées.
Les plantes qui ont pu s'adapter à ces conditions inhospitalières présentent souvent des caractères communs appelés morphoses : système racinaire très développé, faible productivité, nanisme, et même tendance à être de couleur vert glauque…C'est le syndrome de serpentine.
La flore du puy de Wolf est régulièrement scrutée, étudiée par les botanistes qui y voient encore aujourd'hui trois plantes endémiques, c'est-à-dire des plantes qui n'ont à ce jour été décrites nul part ailleurs.
Voici un petit échantillon des plantes endémiques du Puy de Wolf:
La Doradille de Marante Noyholaena marantae
Euphorbe de Coste Euphorbia flavicoma
Armérie faux-plantain Armeria arenaria subsp
Lunetière de Lamotte Biscutella lamottei
Tabouret de firmi Noccaea firmensis